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Arrestations à Bordeaux pour l'emploi de vendangeurs mineurs

Sept personnes ont été arrêtées pour exploitation présumée de travailleurs migrants, dont un enfant mineur, à Bordeaux.

Plusieurs dizaines de vendangeurs, dont un enfant de 14 ans, auraient été introduits en France depuis la Roumanie pour participer aux vendanges de Bordeaux de cette année.

Selon l'AFP, le parquet de Libourne (Gironde) a mis en examen sept personnes à Bordeaux pour "traite des êtres humains en bande organisée", ainsi que pour "recel d'infraction" et "soumission de personnes vulnérables à des conditions de travail et d'hébergement inacceptables".

Les personnes arrêtées le mardi 10 octobre étaient originaires de trois communes différentes, dont Saint-Émilion, où sont produits bon nombre des meilleurs vins de la région.

En 2020, six personnes et trois entreprises ont été jugées pour avoir exploité des travailleurs immigrés lors de la cueillette du raisin dans la région de Champagne. Selon un rapport d'Euro News, la société Sub-contractors a été chargée "par certains des plus grands producteurs français de Champagne" de trouver de la main-d'œuvre pour les vendanges.

Les quelque 200 travailleurs impliqués dans cette affaire étaient logés dans des conditions proches de l'esclavage, dormant à dix par chambre dans un hôtel "délabré", sans eau chaude ni matelas.

Un ressortissant afghan de 26 ans a déclaré que les travailleurs commençaient à 5h30 et finissaient vers 22h30, sans contrat, et qu'ils devaient payer 25 euros par jour pour leur nourriture et leur hébergement de qualité inférieure.

Est-il temps d'arrêter de payer les cueilleurs au kilo ?

Après la mort de quatre vendangeurs en Champagne cette année, causée en partie par la hausse des températures pendant les vendanges, les producteurs se demandent s'il ne faut pas adopter une nouvelle approche.

Avec des températures atteignant 38 °C au cours de la première semaine de cueillette dans certaines parties de la Champagne, les travailleurs ont été accablés par la chaleur, l'un d'entre eux ayant subi un arrêt cardiaque et un autre ayant été mortellement blessé après être tombé d'un tracteur.

Maxime Toubart, président du SGV, le principal syndicat de producteurs de Champagne, a déclaré : "C'est la première fois que cela se produit et la première fois qu'il fait aussi chaud [en septembre] : "C'est la première fois que cela arrive et la première fois qu'il fait aussi chaud [en septembre]. Nous ne sommes pas habitués à récolter par de telles températures".

Les producteurs champenois s'interrogent désormais sur les mesures à prendre pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent lors des prochaines récoltes.

La chaleur inhabituelle enregistrée cette année peut avoir été exacerbée par d'autres facteurs, notamment le manque de sommeil et les conditions de vie auxquelles sont soumis certains vendangeurs de la région.

Lorsque les travailleurs sont payés au poids des raisins, il y a aussi le risque de surmenage dans la chaleur afin de cueillir le plus grand nombre de raisins possible.

Une série de modifications législatives progressives en Champagne, destinées à améliorer la qualité de l'hébergement des vendangeurs sur place pendant les vendanges, a fini par avoir l'effet inverse. Les vendanges n'ayant lieu qu'environ deux semaines par an, certains petits exploitants ne peuvent ou ne veulent pas investir dans l'amélioration nécessaire des chambres pour que les vendangeurs puissent être logés sur place.

En conséquence, certains travailleurs sont logés dans des hôtels, souvent à plusieurs dans une même chambre.

L'association des producteurs de champagne ferait pression sur Paris pour annuler les modifications de la loi concernant l'hébergement des travailleurs sur place.

 

 

 

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